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Ressources pour la musique en crèche
Tous les musicologues s’accordent sur le fait que le premier instrument que l’être humain a utilisé est la voix. Sans doute que les percussions, utilisées pour communiquer à distance ou pour effrayer les ennemis avant le combat, apparurent avant l’instrument le plus ancien à ce jour, une flûte en os de 12’000 ans. Depuis, les êtres humains ont développé des milliers d’instruments de toutes les formes, de plus en plus complexes, ce qui engendra cet art qu’est la musique, née du besoin d’imiter la nature de la vie qui nous entoure, puis de communiquer en symbiose dans la danse et le partage. C’est à ce partage, à la découverte des autres en musique que nous vous invitons ici.
Dans les structures d’accueil extrafamilial, la majorité des instruments utilisés sont des percussions, mise à part la fameuse flûte à bec et le piano. Les instruments en général demandent une pratique soutenue pour une exécution harmonieuse. Le choix des musiques est aussi important selon l’ambiance voulue. Par exemple, on utilise, en général, les rythmes ternaires pour provoquer l’envie de méditer, car ils rappellent la respiration au moment du sommeil. Au contraire, les rythmes binaires provoquent en général l’envie de danser. Le mélange des deux peut éveiller les sens et provoquer des sentiments multiples. L’effet de la musique est donc différent selon les moments-clés de la journée. On constate que, bien souvent, obtenir une ambiance qui tend vers la méditation, produite de temps en temps par une musique, une boîte à musique de qualité ou un carillon, et des activités musicales dirigées et adaptés, améliore la journée. Par exemple, un enfant qui commence à marcher avec le soutien d’un adulte bougera et dansera avec la musique, elle aide au développement de la marche. Nous marchons tous en rythme, nous respirons en rythme; notre cœur, nos cellules, la vie les planètes sont en rythme. Par ailleurs, l’adulte a la responsabilité du bon déroulement de l’activité et de la journée. En ce sens, le choix des instruments doit être judicieux, à la portée des enfants et des adultes qui les accompagnent. La découverte d’instruments doit se faire avec le souci de les préserver, et la sécurité doit demeurer au cœur de l’action. La plupart des instruments de qualité, surtout les percussions, peuvent causer des lésions à l’oreille. On veillera donc à ce que les enfants ne soient pas trop proches des instruments. Il vaut mieux au préalable définir un rôle pour chacun des musiciens et veiller à ne pas mettre trop d’instrument dans le jeu.
Prenons un exemple logique d’ensemble: un tambour (temps fort), un idiophone (le temps) et un autre idiophone (le double temps).
Trois postes, c’est peu pour le nombre d’enfants, mais la patience est de rigueur en musique. On pourra augmenter le nombre d’enfants en doublant les postes. Attention à vos oreilles, avant que cela sonne en harmonie, surtout s’il y a beaucoup d’instruments. Il est évident qu’un enfant ne sachant pas marcher de façon très assurée, ne peut pas réaliser ce genre d’activité seul. L’adulte doit le soutenir pour réaliser la formule et veiller à l’instrument. En accompagnant la plupart des chansons utilisées en structure, le jeu s’affine avec le temps et développe le langage musical. Il va sans dire que l’adhésion du personnel éducatif est impérative si l’on veut augmenter le pourcentage de réussite et éprouver du plaisir. La musique c’est le mouvement, et l’on constate chez les bébés, comme chez les grands, l’envie de bouger au moment de son écoute. On constate aussi à travers le tambour quel enfant est introverti et qu’il faudra encourager et, au contraire, l’extraverti qui aura besoin qu’on l’aide à s’enraciner.
Osez chanter ! Cela n’est pas évident : on produit son propre son – et par la même occasion on se dévoile. L’être caché au fond de soi apparaît. Courage, nous sommes tous dans le même cas ! Au moins, fredonnez. Le chant peut s’utiliser de différentes manières: chant mélodique, dysphonique, harmonique, rythmique. Il offre en réalité la possibilité à tous et toutes de s’exprimer.
Tous les membranophones à frappe digitale (avec la main) répondent aux mêmes bases sur un fût.
Commençons par des sons simples. Ainsi, « pim, pam, poum » sont trois sons obtenus en frappant sur un instrument de percussion. Ils sont nommés ainsi :
D’autres sons peuvent être produits, notamment à l’aide de baguettes. Par exemple, le « baudran » et le « n’tama » en manipulant de manière particulière les baguettes ou le « rebana » ou le « pandeiro » qu’on obtient en exerçant une pression sur la peau pour varier le son. L’utilisation des baguettes demande un apprentissage ardu pour maîtriser l’instrument. Néanmoins, une technique simple peut être utilisée : les frappes. Celles-ci doivent être subtiles; lorsqu’on frappe le tambour, la baguette doit remonter subitement après l’impact.
Une souris verte :
Sur quatre temps dans une mesure. Le démarrage de la chanson peut se faire par les instruments, par exemple l’un après l’autre, et ensuite le chant.
Une fois acquis, des variations de l’ensemble peuvent se réaliser à votre guise. Toutefois, il serait bien de chanter les rythmes, afin d’accélérer l’exécution. Ce que l’on peut chanter, on peut facilement le jouer. Le seul souci, c’est que la plupart des gens utilisent qu’une main. Pensez à alterner les deux mains. Par exemple la ligne du tambour, la main d’appelle (la plus agile) prend le premier temps et l’autre le troisième. Assembler l’accompagnement et le chant demande une certaine concentration, alors on peut privilégier le jeu et en suite ajouter le chant quand on joue d’un instrument. Prendre une seule voix de percussion aussi, puis ajouter les suivantes comme vous le sentez, le but c’est que ça sonne à votre goût.
Trois petits chats : sur trois mesures à quatre temps
Si tu aimes le soleil :
Le chant ne commence pas toujours sur le premier temps. Il peut commencer avant en anticipation du premier temps, souvent sur le quatrième. Ou après évidemment. Cette chanson est en syncope (basée sur la double croche). Ci-dessous, la comparaison sur deux mesures :
En croche :
En syncope :
Sur trois mesures à quatre temps :
L’idiophone 3 est un guiro ou un woodoo agogo. Grâce aux stries de l’instrument, on peut produire des sons en frottant et en le frappant avec une baguette. Ces instruments existent sous différentes formes.
La formule « krrrrr,saute, krrr » : le frottement et le saut se jouent sur la double croche. Par exemple :
Les notes et les silences :
Tableau d’équivalence :